19 April 2024

logoCPRPNous avons participé aux audiences de la Commission populaire sur la répression politique qui se tiennent à Montréal les 12 et 13 septembre.

En compagnie de G.A.P.P.A, nous avons témoigné sur la censure de notre court métrage La Charte des élections par le directeur général des élections du Québec lors de la dernière campagne électorale déclenchée par le parti québécois.

Rappelons que le DGE, voyant dans ce court documentaire, une dépense électorale nous demandait de retirer le court métrage.   99%Media, GAPPA et Les Alter Citoyens étions alors sortis publiquement pour dénoncer cette décision arbitraire, fort étonnés que le traditionnel éditorial pro-libéral d’André Pratte ne soit pas en toute logique qualifié de dépense électorale. Une lettre appuyée par près de deux cents signataires avait aussi été publiée.

Le DGE devait se rétracter quelques jours plus tard en reconnaissant notre statut de “médias non traditionnels” pouvant bénéficier de l’exception prévue à la loi et en soulignant, dans la même lettre, le caractère désuet de la loi électorale qui n’est pas adaptée à l’ère numérique.

Nous vous invitons à lire ce papier de Simon Jodoin du journal Voir pour des infos supplémentaires: Médias indépendants, médias sociaux politiques, le DGEQ et la loi électorale.

Nous avons souhaité témoigner aux audiences parce qu’il s’agit selon nous bel et bien d’un cas de censure pour des motifs politiques. La “Charte des élections” est en effet une critique du pouvoir en place (du parti québécois à cette époque), de ses leviers et mécanismes comme l’est la majorité de nos productions indépendantes. Le DGE a pris une décision lourde de sens- la censure- en interprétant une loi qu’il juge lui-même désuète après avoir reconnu ne pas avoir eu en main toutes les informations pour rendre une décision éclairée.   Que le DGE ait agit par méconnaissance, manque de rigueur ou négligence, le résultat fut le même: en pleine période électorale trois médias indépendants ont été empêchés de diffuser leur travail. Et la parole des intervenantEs qui portent le court métrage a été bâillonnée.

Nous soumettons à l’attention des commissaires la pertinence de faire pression sur l’Assemblée nationale pour qu’elle modifie la loi électorale dans le but de la mettre au goût du jour (plusieurs médias en 2014  diffusent en effet sur internet) et invitons le DGE à adresser cette même recommandation s’il considère, comme il semble l’avoir reconnu, ne pas avoir les outils adéquats pour bien faire son travail.

Toujours très curieux de connaître l’identité de la personne qui a bien pu porté à l’attention du DGE le film “La charte des élections“, nous continuons aussi de questionner  le fait qu’aucun mécanisme transparent mis en place pour éviter l’instrumentalisation de l’institution à des fins partisanes ou politiques n’a été porté à notre connaissance.

Nous avons profité également de la tribune qui nous était offerte pour parler de la reconnaissance du travail des médias indépendants et du traitement différencié que le DGE et le SPVM nous réservent.

Merci à la CPRP de nous donner l’opportunité de témoigner.

Nous sommes solidaires de celles et ceux qui témoignent avec courage devant la commission sur leur expérience de répression policière certes plus cinglante et douloureuse que celle que nous avons relaté aujourd’hui.

Les audiences se poursuivent à Québec en octobre 2014 et à Gatineau, Sherbrooke et Uashat en novembre 2014. Pour vous inscrire: https://www.cprp.info/participer

COMMUNIQUÉ DU CPRP: Il nous fait plaisir de souligner que la Ligue des Droits et Libertés, l’ Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante ( ASSÉ ) , le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN , Greenpeace Québec , la CLAC, le COBP, G.A.P.P.A., LesAlter Citoyens et le Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) témoigneront, et ce, publiquement, lors des audiences de la Commission populaire sur la répression politique (CPRP). Alors que les audiences débuteront ce vendredi 12 septembre, à l’Université Concordia, une conférence de presse ainsi qu’une action choc étaient prévues pour ce matin, à laquelle nombre de groupes et de sympathisant-e-s avaient été invité-e-s à participer.

Cependant, pour des raisons de sécurité, la CPRP a jugé nécessaire d’annuler, in extremis, ladite conférence-action Considérant la confusion et les inconvénients que cela a pu engendrer, l’équipe de la CPRP tient à présenter ses excuses à toute personne s’étant sentie lésée. Nous sommes conscient-e-s que plusieurs d’entre vous ont pu être bousculé-e-s, cependant nous réitérons toute l’estime et l’appréciation que nous portons à nos collaborateurs-trices, autant les militant-e-s, les groupes communautaires que médiatiques.

À la veille des audiences, devant l’engouement inattendu suscité par ses activités, en quelque sorte victime de sa popularité, la CPRP prévoit déjà une seconde vague d’audiences à Montréal pour la fin octobre. Will Prosper, porte-parole de la CPRP, explique : « la nécessité d’organiser une deuxième vague d’audiences à Montréal est la preuve que la CPRP répond à un besoin criant. La répression politique est systémique et est vécue au quotidien par des citoyen-ne-s de tous les milieux. La CPRP permettra de faire la lumière sur les diverses manières dont elle s’articule et ses conséquences. » Au cours de l’automne, la CPRP tiendra donc des audiences à Québec, Sherbrooke, Uashat, Gatineau et Sept-Îles.

Pour Brice Dansereau-Olivier , également porte-parole : « nous voulons entendre ce que les gens ont à dire, de Montréal à Uashat, en passant par Sherbrooke, Gatineau et Sept-Îles. C’est pourquoi, nous nous engageons à fournir un cadre sécuritaire et respectueux aux personnes qui souhaiteront témoigner. » Pour connaître les dates des audiences, ou pour plus d’informations sur la CPRP et son mandat, visiter le site www.cprp.info

Sophie Sénécal, 514-297-1389, www.cprp.info / ale.cprp@gmail.com -30-
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